S’est tenu (enfin !) aujourd’hui le groupe de travail « comité de suivi » à propos de la situation des AESH, toujours proprement scandaleuse dans notre académie. La FSU a de nouveau alerté sur les situations inadmissibles dans lesquelles se trouvent nos collègues AESH depuis plusieurs semaines. Elle a de nouveau exigé qu’une réparation soit prévue puisque les collègues ont subi un préjudice financier. Au-delà de la régularisation d’un salaire dû, il est de la responsabilité de la rectrice de compenser les éventuels frais induits (agio bancaires, majorations éventuelles, difficultés à fournir des documents à la CAF retardant des versements de prestations…) et il n’est pas envisageable qu’aucune réparation financière ne soit versée aux collègues.
Néanmoins, l’absence de madame la rectrice est une nouvelle illustration du peu de cas qu’elle fait des AESH, de leurs conditions de travail et de la crise qui perdure. A ce jour, aucune réponse positive n’est apportée à notre demande de réparation, et c’est donc sans doute par la voie juridique qu’il faudra contraindre le rectorat à verser des indemnités.
Pour l’an prochain, l’administration a indiqué que la rectrice souhaitait remettre à plat l’organisation de la gestion des AESH pour qu’une telle situation ne puisse plus se reproduire. Il semblerait qu’un premier groupe de travail ait eu lieu sur des projections pour 2020, envisageant un seul employeur mutualisateur. Au vu des expériences des années précédentes et des ré-organisations permanentes des services de gestion, la FSU a mis en garde sur d’énièmes changements qui risquent d’induire encore de nouveaux problèmes, en essayant d’en résoudre.
La FSU a rappelé que répondre aux besoins des enfants en situation de handicap par des emplois précaires est à l’opposé des besoins réels des élèves. Au contraire, il faut des accompagnants bénéficiant d’un statut pérenne qui reconnaît leur qualification et leurs compétences et leur permet d’exercer dignement leurs missions.
Le rectorat préfère rappeler que dans de nombreuses situations, l’inclusion se passe bien, et balaie d’un revers de main les dysfonctionnements pointés par la FSU, les autres organisations syndicales présentes et les AESH présents. A chaque question concernant les affectations d’AESH, les problèmes d’inclusion d’élèves, les problèmes de formation des AESH, le rectorat répond par l’exception ou le cas particulier, refusant en réalité le constat sincère qui permettrait d’améliorer réellement la situation à l’avenir.
Malgré des déclarations de façade sur la considération accordée aux AESH, la réalité des faits est toute autre et la rectrice continue de traiter par le mépris les collègues AESH, et par leur truchement, les élèves en situation de handicap qu’ils accompagnent. La FSU continue au contraire d’accompagner les AESH et les invite à signaler toutes les situations problématiques.