Une campagne de tests salivaires menée jeudi et vendredi dernier par 351 élèves sur 653, associée aux retours de résultats de tests PCR menés par des familles suite à des suspicions, a permis de révéler 19 cas COVID+ à la date du lundi 29/03/2021, entraînant en urgence la fermeture de 13 classes sur 31. Soit, d’après nos calculs, un taux d’incidence de 2910, qui dépasse largement le seuil de vigilance renforcée de 400, fixé par les autorités.
De plus, ce protocole de test ayant été très restreint dans le temps (5 jours entre l’information au collège et le retour des kits de test par les élèves... avec un retard de livraison d’une journée de ces kits), seulement 54% des élèves ont pu être testés. Il est peu probable qu’il n’y ait pas d’autres cas positifs parmi les 46% restant.
Depuis des jours, donc, environ 650 élèves et une centaine de personnels côtoient des personnes malades au quotidien.
Encore une fois, nous déplorons la mise en danger des élèves, des personnels et de leurs proches du fait du sureffectif au sein de notre établissement, qui rend tout protocole sanitaire encore plus illusoire que dans d’autres structures de l’Education Nationale : une rubalise au sol censée délimiter deux sens de circulation dans des couloirs qui n’ont rien à envier à ceux des transports parisiens aux heures de pointes ; du gel hydroalcoolique à l’entrée des salles ; des fenêtres à ouvrir en hiver.
A côté de cela, du fait du manque de personnel, d’un nombre de salles inférieur au nombre de divisions et du refus du rectorat de diminuer les effectifs d’élèves présents, sur le modèle de ce qui a été autorisé dans les lycées, malgré notre demande en novembre 2020 : des salles occupées parfois par une demi-douzaine de classes et / ou d’enseignant-es en une journée, et ne pouvant être nettoyées d’une heure à l’autre...
A côté de cela, encore : des tests à disposition des enseignants annoncés depuis des mois mais jamais arrivés ; un reste à charge de 1 euro annoncé aux enseignants qui souhaiteraient se faire tester au sein de leur établissement, en dehors des campagnes globales comme celle menée cette semaine...
A côté de cela, enfin : des classes dont la fermeture est annoncée aux familles et élèves en plein week-end et d’autres renvoyés chez eux le lundi matin ; des élèves inquiets et, une fois encore, fragilisés, dans un contexte rendu encore plus inégalitaire par la coexistence de classes ouvertes et d’autres fermées.
Personnels du collège Nelson Mandela et membres du collectif On craque à Mandela
Avec le soutien des sections syndicales : SE-UNSA, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNCL-FAEN, SUD Education,
Tendance Ouest a déjà publié un article suite à notre communication., ainsi qu’Actu 76 ici et Paris-Normandie là.